Cet ensemble de tissus interconnectés forme un système à part entière doté de capteurs sensitifs et de récepteurs nerveux qui en font l’organe sensoriel le plus important du corps, très sensibles à toutes sortes de stress, physiques ou psychologiques.

On dit que les fascias ont une fonction de mémoire émotionnelle. Cela signifie qu’ils peuvent stocker des expériences, y compris la douleur. Par conséquent, les fascias peuvent se raccourcir et se coller.

Ils tiennent un rôle majeur dans de nombreux processus tels que la cicatrisation, l’immunologie ou encore la régulation des grands systèmes.

Le système fascial a un rôle vital pour le maintien notre posture, il transmet les forces mécaniques et garantit la fluidité de nos mouvements, il assure la communication intercellulaire dans tout notre corps. Lorsqu’il se rigidifie ou se restreint, il peut provoquer des douleurs, des déséquilibres et limiter notre mobilité.

Le tissu fascial communique en permanence avec le cerveau et le système nerveux central. Il est au cœur de différents processus tels que la douleur, la régulation des émotions, la conscience de soi ou la perception corporelle.

Les fascias fournissent un soutien structurel essentiel. Ils forment un squelette interne, souple et élastique qui maintient et stabilise nos os, nos muscles et nos organes par l’équilibre des forces de tension. Ils stabilisent le corps, que ce soit dans des positions statiques ou pendant des mouvements dynamiques, et ce, en relation avec la gravité, qu’on soit debout, assis ou couché. Ils gardent leur structure en permanence, tout en maintenant tous les organes à leur place et en permettant la coordination des mouvements.

Les fascias réagissent aux émotions et aux traumas. Lorsqu’un événement est vécu comme traumatisant, les fascias peuvent se rétracter et se bloquer. Cette rigidité peut avoir des répercussions tant physiques qu’émotionnelles.

En résumé, les fascias sont des structures vitales qui assurent la stabilité, la mobilité et la santé globale du corps humain. Leur rôle est encore en cours d’exploration tellement le sujet est vaste, mais il est clair qu’ils sont indispensables à notre bien-être.

Les fascias sont des tissus fibreux, présents dans les organes, les glandes, les nerfs, les muscles, les vaisseaux sanguins, le cerveau et la moelle épinière. Les récentes découvertes scientifiques montrent que les fascias forment un réseau conjonctif qui est relié au système nerveux végétatif.

Cet ensemble de tissus interconnectés forme un système à part entière doté de capteurs sensitifs et de récepteurs nerveux qui en font l’organe sensoriel le plus important du corps.

Partant de l’idée que le corps est interdépendant à tous les niveaux, ce soin qui est concentré de la tête au sacrum permet de se propager au-delà de cette zone et d’interagir avec tout l’organisme afin de soulager les dysfonctions et les tensions physiques dues à de mauvaises postures, les pathologies inflammatoires et les blocages découlant du stress.

En couche superficielle, ils se trouvent juste sous la peau, le réseau fibrillaire est dense et constitué de fibres d’élastine qui permet un étirement de 2 ½ fois leur longueur et de revenir à leur position initiale

En couche profonde, ils entourent et pénètrent les muscles, les tendons, les ligaments, les os, les articulations, les voies nerveuses et les vaisseaux sanguins. Plus stable, en tension par rapport à la couche superficielle, la couche faciale a donc une faible capacité d’étirement.

Dans les muscles, les fascias entourent le muscle mais aussi la fibre musculaire. Pour mieux comprendre regardez l’enveloppe qui entoure chaque particule de la pulpe d’un pamplemousse ou d’une orange, cette fine membrane transparente illustre bien comment les fascias entourent nos fibres musculaires.

En couche viscérale, ils servent à stabiliser les organes internes. La couche viscérale entoure par exemple le cerveau et la moelle épinière avec les méninges, le cœur avec le péricarde et les poumons avec la plèvre. Cette membrane permet aussi le glissement des organes entre eux.

• Crispation, adhérences, perte d’élasticité, épaississement, densification
• Perturbation du tonus, perte d’adaptabilité
• Perte du glissement, de la mobilité et de la rythmicité

Les traumatismes physiques comme les chutes ou accidents, l’inactivité tel que le manque de mouvements répétés ou l’immobilisation d’un membre, le stress, les chocs émotionnels intenses et les interventions chirurgicales peuvent modifier la structure des fascias et perturber leurs fonctions.

Par exemple, chez les personnes subissant un stress intense, les fascias libèrent une substance (la substance P) qui aggrave le ressenti douloureux et la crispation des fascias ou leur épaississement ce qui va se répercuter sur la santé des autres organes auxquels ils sont rattachés.

Un fascia en pleine santé est: souple, élastique, mobile, il permet le glissement de nos muscles et de nos organes entre eux.

Prendre conscience de l’importance du fascia pour notre bien-être global est essentiel pour mieux comprendre notre corps et adopter une approche holistique de sa santé. Sa fonction principale est de fournir structure et stabilité, tout en facilitant une grande liberté de mouvement.

Le fascia est un tissu innervé, un tissu sensible, avec environ 10000 terminaisons sensitives par membre, le fascia est l’organe le plus sensible du corps humain. Il est également l’organe sensitif le plus étendu et il capte et transmet les informations au cerveau et au système nerveux central

Ces capteurs ou récepteurs, selon l’étude de Robert Schleip, se répartissent ainsi:

• Nocicepteurs : ils enregistrent les lésions tissulaires potentielles ou réelles. En fonction de plusieurs facteurs, la douleur est perçue grâce à leur activation dans le cerveau.
• Propriocepteurs : ils aident à la perception et à la coordination des positions et des mouvements conscients et inconscients du corps.
• Mécanorécepteurs : ils perçoivent par exemple les stimuli de pression, de tension et de vibration.
• Chimiorécepteurs : ils détectent les changements dans l’environnement chimique, comme c’est le cas lors d’une inflammation, par exemple.

On dit que les fascias ont une fonction de mémoire émotionnelle. Cela signifie qu’ils peuvent stocker des expériences, y compris la douleur. Par conséquent, les fascias peuvent se raccourcir, se coller, se densifier et perdre leur souplesse.

Thomas Mayers, grand spécialiste et pionnier des fascias, est l’auteur d’un ouvrage de référence « Anatomy Trains ». Il arrive à la conclusion que les fascias forment une chaîne continue :

« les fascias font tous partie d’un même système, ces mystérieux tissus fibrillaires forment un réseau continu et sont reliés les uns aux autres par de multiples lignes de la tête aux pieds, d’une main à l’autre, en passant par les épaules et même sous forme de spirale dans le tronc. Certaines sensations de pincement à un endroit du corps a le plus souvent son origine ailleurs. »

Le massage craniosacral, la fasciathérapie et la libération myofasciale

L’objectif de ces thérapies est de détendre les tensions et de redonner de la souplesse aux fascias. La libération des rigidités contribue à rétablir la fluidité du réseau fascial et à optimiser la répartition des forces dans l’ensemble du système musculo-squelettique et viscéral.

Le massage craniosacral et/ou la fasciathérapie partent de la boîte crânienne afin de capter le flux du mouvement respiratoire interne du corps MRP (mécanisme respiratoire primaire du système nerveux). Il s’agit d’exercer des pressions très subtiles sur la tête puis de poursuivre dans différentes zones du corps qui sont figées ou en tensions, afin de libérer le tissu fascial, de l’assouplir, de libérer les mémoires et traumas figés dans les tissus. Plus d’info sur ma pratique en cliquant sur ce lien.

Pour Danis Bois, physiothérapeute, ostéopathe et docteur en sciences de l’éducation et fondateur de la fasciathérapie, il allie l’aspect sensoriel des fascias à leur aspect purement mécanique, selon sa vision la fasciathérapie a une approche quasi holistique.

D’autres thérapeutes tels que John F. Barnes ont approfondi et affiné ces techniques, introduisant des approches plus douces et plus intuitives pour traiter les restrictions fasciales. A contrario, la thérapie myofasciale, pratiquée par des ostéopathes, se pratique plus en profondeur. Ce massage est plus fort, car il vise plus le relâchement de la musculature. Ce massage allie des mouvements actifs. Elle comprend des pressions, des étirements et des tractions douces. La méthode myofasciale allie le massage et la manipulation corporelle.

Comme vous l’aurez compris, la thérapie fasciale va bien au-delà d’un simple massage. La fasciathérapie est une méthode douce et efficace pour traiter les tensions et les douleurs du corps. Elle offre une approche globale qui prend en compte l’ensemble de l’individu, favorisant ainsi une meilleure santé et un bien-être durable.

Tous ces spécialistes ont non seulement mis en évidence l’importance du fascia dans notre bien-être, mais ont également ouvert la voie pour que des générations de thérapeutes puissent aider des milliers de personnes à trouver un équilibre intérieur, un soulagement de leurs douleurs et une aisance dans leur mobilité.

Que la douleur soit le résultat d’une blessure, d’une chirurgie ou d’une tension accumulée, cette approche peut aider à réduire, voire éliminer, la douleur. Elle procure une multitude de bienfaits, pour le corps mais aussi pour l’esprit, améliorant ainsi la qualité de vie des personnes qui en bénéficient.